Répertoire des auteurices et artistes

Pendant que la nuit demeure un jardin, 2023

  • Antoine Moreau, artiste enseignant-chercheur en Arts au Département Multimédia de l’UFR STGI à Montbéliard, Université de Franche-Comté, France.

    J’écris tous les jours depuis 2018.

    En 2018 : ça a été 365 poèmes (un par jour) ;

    en 2019 : 52 nouvelles (une par semaine) ;

    en 2020 donc : 12 essais (un par mois);

    en 2021 : un roman (un pour toute l'année) ;

    en 2022 : mon journal (tous les jours de l'année) ;

    cette année 2023 : une pièce de théâtre (tous les jours de l'année, écrite avec et contre ChatGPT) et en 2024 ce sera : 7 correspondances (avec 7 personnes différentes, une par jour de la semaine) et puis en 2025 je remets ça : 365 poèmes (un par jour) et ainsi de suite sans fin (enfin... jusqu’à ma fin).

    Ces textes sont publiés sous forme de livres, on peut les trouver aux Éditions Scions du bois. Ils sont tous libres, copyleft, selon les termes de la Licence Art Libre dont je suis à l’initiative et co-rédacteur.

  • Diplômée en chant jazz/pop et finissante de l’École nationale de la chanson, Ariane Beaudry écrit sur les internets depuis presque 15 ans, à l’époque où c’était encore cool d’avoir un blogue. Ses textes nostalgiques-comiques illustrent à la fois son âme féministe, son cœur recollé mille fois et sa passion pour les Kardashian, les jus verts chers et les sacs à main griffés vintage. Son premier livre paraîtra en 2024.

    Insta: @ariane.b_

  • Aurélie préfère écrire en mauve et en gris. Il y a d’une part l’intimité, et de l’autre, la

    dépression. Des situations singulières et des moutons de poussière. Tellement qu’on

    pourrait finir par croire en trois choses : l’éloquence des épingles à couche, la trajectoire

    définie des frissons et l’identité des pannes de courant. Elle s’intéresse à la guérison, à

    la ligne fine entre la banalité et la magie et aux sonorités en tant que ponctuation et

    insistance d’un regard féminin. Elle a publié dans les revues les Éphélides, PØST,

    Moebius et Nyx, ainsi qu'au Collectif le Bestiaire.

  • Entre Montréal et Kamouraska, Elise travaille une écriture poétique, souvent nostalgique, questionnant le rapport au corps, au temps, aux machines qu'elle collectionne frénétiquement (dactylos). Elle publie dans des revues littéraires (Moebius, Grands espaces, Lieu commun), d'art et création (MuseMedusa), des ouvrages collectifs (Mailler les eaux aux éditions de l'écume, Je te donnerai un paysage du haut duquel tu ne pourras te jeter aux éditions du drame) et expose depuis quelques années au Centre d'art de Kamouraska.

    1870 Davidson est un texte empreint du réel, mêlant ésotérisme et mélancolie. Il témoigne de la volonté de rendre hommage aux habituées de la piscine Pierre Lorange, leurs conversations de vestiaire, leurs regards sur le corps, la chair, les douleurs et fatigues, les progrès et enchantements. Il évoque aussi leurs regards sur mon corps, plus jeune, qu'elles se permettaient de détailler, sans filtre ni malice, exactement comme le feraient mes grands-mères. Ces femmes sont devenues créatures peuplant mon imaginaire, sorcières ou sirènes, monstrueuses et aimantes. Elles m'ont accompagnée au plus creux de l'hiver, sont devenues sources d'inspiration, de création, de guérison.

  • Éloïse Pelletier détient une maîtrise en littérature, arts de la scène et de l’écran.

    Elle s’intéresse aux croisements entre les médiums artistiques et à la représentation des femmes dans les arts. Elle pratique également la photographie argentique.

  • Depuis que je vis à Bruxelles, je déménage comme je respire, et Schaerbeek est un quartier où je reviens toujours. J'ai écrit ces textes pendant les premiers mois où j'y ai vécu. J'étais seul, et au fil de mes balades, j'ai senti les rues m'envelopper de briques et de pierres, et me chuchoter à l'oreille des paroles rassurantes. L'horizon s'est ouvert. J'ai noirci mes carnets.

    Aujourd'hui, j'y déménage une nouvelle fois, alors même que se termine l'édition de ce recueil collectif, à l'autre bout du monde.

    Le quartier a changé, moi aussi - ça me donne envie d'écrire la suite.

  • Esther Teillard a grandi à Marseille dans le quartier du Panier. Elle aime sa ville et la prend en photo même si Marseille ne se laisse jamais faire, aussi libre et indisciplinée que les cagoles de la plage des Catalans dont elle collectionne les portraits. Passionnée de littérature, elle considère les livres comme des reliques sacrées, comme le signe de reconnaissance d’une fraternité secrète. Le livre mérite d’être malmené, ingurgité, dégluti, essoré. C’est le nectar qu’on en tire après l’avoir passé à tabac qui l’intéresse. Étudiante aux Beaux-Arts de Cergy (ENSAPC), chroniqueuse dans l’émission Mauvais Genres sur France Culture et journaliste pour Art Press, Esther Teillard travaille sur le rapport entre texte et image: pourquoi y a-t-il autant d’insectes dans Les Frères Karamazov? Comment quitter ses amoureux avec délicatesse? La cagole est-elle la Marianne des temps modernes? La fantaisie est le liant dans son travail qui aime à se frotter partout.

  • Gabrielle étudie la création littéraire à l'uqam, édite des textes pour la revue nyx, écrit des poèmes dans l'autobus ou son lit. elle aime jouer avec ce qui est petit et proche, créer des associations parfois saugrenues et se laisser surprendre par ce qui remonte à la surface lorsqu'elle travaille intuitivement, avec comme matériau ces images qui s’empilent dans sa tête comme des cailloux dans une chaussure.

  • Sinécuriste d’aspiration, Jean-François se soumet néanmoins plus souvent à la ciné-cure, à défaut d’un surplus de volonté. Ses parents s’endurent. On lui a offert en cadeau un caméscope des années 90, mais il n’a jamais acheté le fil permettant le transfert de ses enregistrements à l’ordinateur. La cassette est pleine depuis un bout. Jean-François prétend également à un certain héritage irlandais, surtout lorsqu’il est question de sa prédisposition à la famine. Il a crié dans des micros jusqu’à convaincre son entourage que c’était bel et bien de la musique qu’il faisait.

  • jeune manfouben de châteauguay, les yeux dans les yeux tout le long, en joue ardent comme la lumière, je tiens ma chicorée by my side et bois à la santé des oeuvres de demain

  • Ma pratique d’écriture, ajournée sur la page à travers l’autre et soi, cherche à s’affirmer comme un témoin de l’intimité. Plus précisément, ma poésie cherche à s’incarner comme une extension de mes expériences (à travers une mise en forme qui en altère la matérialité), voire à former une brèche entre le temps tel qu’il est une idée et sa manifestation physique, c’est-à-dire une altération des corps. À cet égard, la référence au territoire, perçue dans l’espace littéraire comme un respect des frontières ou, inversement, une dissolution de celles-ci – l’immuabilité nécessitant une certaine muabilité –, s’incarne, dans ma pratique d’écriture, comme une (dis)continuité du corps humain. L’interaction avec autrui et le rapport au lieu, manifestés dans l’espace poétique comme des combustibles pour les sens, les désirs et les angoisses, sont, en ce sens, sensiblement représentatifs des états d’esprit et des expériences des partis concernés.

    Bien que le vers libre soit au centre de ma pratique littéraire, il se fait le complément d’un bagage formel nécessaire à l’affirmation stylistique : la maîtrise de formes encadrées par des règles strictes étant, je crois, nécessaire pour effectuer une ultérieure déconstruction des règles de versification. Cependant, cette allégeance artistique ne se veut pas dogmatique. Elle témoigne plutôt d’un choix et d’une capacité d’adaptation inhérente à mon parcours artistique.

  • Né‧e en 1994 à Tio’tia:ke / Moonyiang / Montréal, Mathilde Senécal est active en poésie depuis 2018. Ses poèmes ont été publiés en revues et collectifs, diffusés lors de festivals et affichés dans l’espace public. Sa poésie s’inspire de la nature, du rêve, de la peinture abstraite et surréaliste. Ces temps-ci, les thèmes et les images qui l’habitent sont ceux de l’extase, du sublime, du chaos et de la folie. Chargé‧e de projets pour l’organisme La poésie partout depuis 2019, elle a participé à la coordination et à l’animation de plusieurs projets, notamment la Journée du poème à porter, Dehors est un poème, Carrefours Poétiques et Poésies dans RosePatrie. Mathilde est doctorante en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, où iel travaille notamment à des projets de recherche sur l’enseignement-apprentissage de la poésie au secondaire.

  • Je suis une poète et écrivaine québécoise d’origine kurde-arménienne, née à l’extrême nord de la Syrie. J’ai vécu mon enfance et ma jeunesse à Damas où j’ai étudié en arabe et j’ai aussi terminé mes études universitaires en littérature française, obtenant par la suite un diplôme en traduction arabe-français et vice et versa.

    Je me suis installée au Québec de façon permanente en 2016, après avoir immigré depuis le Kurdistan. Les premières années après mon arrivée ont été dédiées à renforcer mon français, et je maîtrise maintenant cette langue pour pouvoir envisager écrire une poésie destinée au public québécois.

    J’ai déjà publié deux recueils de poésie en arabe: Naranj (Orange amère) en 2016 et Ana Kharej Albayt (Hors du foyer) en 2021. Mes poèmes ont été publiés dans de nombreuses revues et traduits en plusieurs langues. Mon parcours en tant que poète a d’abord été marqué par l’apprentissage de l’arabe, en tant que la seule langue reconnue en Syrie, ce qui a formé chez moi un désir d’affirmer mon existence, de partager qui je suis réellement pour faire opposition à la violence de mon effacement. L’écriture a toujours été un moyen pour moi de m’exprimer au milieu d’une atmosphère d’oppression et de rejet de mon identité.

    Bien que plusieurs histoires tragiques constituent mon histoire personnelle et marquent mon imaginaire poétique, ma poésie n’est pas pessimiste. Au contraire, elle est traversée par la lumière de l’espoir, par la nature, par la fascination des petites choses du quotidien et par l’amour de la vie. Elle se veut un hommage à toutes les femmes immigrantes qui doivent reconstruire leur vie et élever leurs enfants, ailleurs.

  • Romane Rivol est étudiante à la maîtrise en études littéraires de l’UQAM, profil création, concentration en études féministes. Son mémoire traite de l’écriture du traumatisme dans le cadre des violences domestiques et est dirigé par Martine Delvaux. Elle s'intéresse également aux violences en lieux de soin et s'engage à l'université pour l'inclusion des personnes en situation de handicap. Avant son arrivée au Québec, elle a étudié les études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle et a été assistante à la dramaturgie de Gisèle Vienne.

  • Forte d’un parcours alliant photographie, communications et histoire de l’art, le collage est un aboutissement logique qui me permet de combiner les codes de l’image classique et commerciale et d’ainsi créer des résultantes défiant le convenu. L’idée de réutiliser, autant les matériaux que l’imagerie, est très importante pour moi afin de construire sur quelque chose de commun, déjà existant, et de lui donner un sens inattendu. Je compose les Collages sans titre à partir de retailles de revues, d’hier et d’aujourd’hui.

  • Stéfanie Auger-Roy est designer graphique et illustratrice. En parallèle de sa pratique artistique, elle écrit de la poésie.

    Instagram: @stefaroyy
    Site web: stefaroy.com

Je te donnerai un paysage duquel tu ne pourras te jeter, 2022

  • Alexandre Poncin livre une poésie intime de l’évènement, ouverte à la rencontre. Attentive au temps, soucieuse du commun, sa parole souvent se fait vive : elle est aussi bien appel que confidence.

    La violence et son ambivalente postérité constituent la trame de son écriture.

    Plusieurs de ses poèmes ont été publiés, notamment dans les revues Cairns (n°28), Traction-Brabant (n°93, 96, 98), Lichen (n°62, 63, 70 à 75), L’ours dansant (n°4, 12).

    Son premier recueil de poèmes, Le Malaise et l’Échappée est à paraître en septembre 2022 chez 5sens éditions.

    Son travail s’élabore et se partage sur son site internet : alexandrepoemes.fr